À l’Université de Polynésie française, la bibliothèque universitaire a changé de dimension. Agrandie, modernisée et repensée, elle a quasiment doublé de volume pour répondre aux besoins d’un public étudiant en forte croissance. Depuis une dizaine de jours, ce nouvel espace, inspiré des standards européens les plus avancés, offre des conditions de travail nettement améliorées et encourage le travail collectif, devenu indispensable dans l’enseignement supérieur contemporain.

Boxes de travail réservables, salles adaptées aux travaux de groupe, espaces calmes pour la concentration individuelle, mais aussi zones de détente intégrant une dimension culturelle : la bibliothèque s’inscrit désormais dans le modèle du learning center. Un lieu polyvalent, pensé à la fois pour l’étude, l’échange et la respiration intellectuelle entre deux cours. Résultat immédiat : la fréquentation quotidienne est passée de 1 500 à près de 2 000 personnes, signe d’un équipement attendu et pleinement approprié par les étudiants.

Au-delà du confort, cette transformation traduit un choix politique et stratégique clair. Avec un budget de près d’un milliard de francs pacifiques, financé conjointement par l’université, le Pays et l’État, la République investit dans la formation, la transmission du savoir et l’égalité des chances. Dans un territoire insulaire où l’accès aux ressources académiques peut être un défi, offrir un tel outil est un levier puissant contre le décrochage et pour l’excellence.

Cette bibliothèque rénovée rappelle enfin une évidence trop souvent oubliée : le développement des Outre-mer passe aussi par des infrastructures universitaires de haut niveau. Former, émanciper et préparer la jeunesse polynésienne, c’est renforcer durablement la place de ces territoires au sein de la France. Ici, l’investissement public ne relève pas du symbole, mais d’un pari assumé sur l’avenir.

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