Pour clore sa visite officielle à La Réunion, la ministre Aurore Bergé s’est rendue ce dimanche matin au marché forain du Chaudron, à Saint-Denis. Un déplacement de terrain durant lequel les Réunionnais ont directement fait part de leur exaspération face au coût de la vie, devenu l’une des premières sources d’inquiétude sur l’île.

Après trois jours de rencontres institutionnelles et économiques, la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes a choisi un lieu populaire pour son ultime étape. Dans les allées du marché du Chaudron, commerçants et clients ont profité de ce moment informel pour exprimer leurs difficultés quotidiennes, dans un contexte marqué par l’inflation, la dépendance aux importations et la pression sur le pouvoir d’achat.

Très vite, les échanges ont porté sur la cherté des produits alimentaires, le logement et la précarité croissante d’une partie de la population. Plusieurs Réunionnais ont demandé à la ministre de relayer fidèlement ces préoccupations auprès du gouvernement, en tenant compte des réalités propres à un territoire ultramarin insulaire.

Un projet de loi annoncé mais attendu sur le terrain

Interpellée sur les responsabilités de l’État, Aurore Bergé a reconnu les contraintes structurelles propres aux Outre-mer, notamment les surcoûts liés au transport et à l’importation. Elle a rappelé que certaines mesures existent déjà, comme l’absence de TVA sur une partie des produits de première nécessité, tout en admettant que celles-ci restent insuffisantes face à l’ampleur du problème.

La ministre a également évoqué un projet de loi dédié à la lutte contre la vie chère dans les Outre-mer, censé s’attaquer notamment aux situations de monopole dans la grande distribution et à la formation des prix. Un texte qui devait initialement être examiné à l’Assemblée nationale à la fin du mois de novembre, mais dont l’étude a été repoussée par le gouvernement afin, selon lui, de le renforcer.

Dans les échanges avec les Réunionnais, la question de la consommation locale est également revenue avec insistance, beaucoup estimant que le soutien à la production réunionnaise constitue un levier essentiel pour réduire la dépendance extérieure et contenir les prix.

Ce dernier bain de foule au Chaudron a donc mis en lumière un message clair adressé à l’exécutif : au-delà des annonces, les Réunionnais attendent des décisions concrètes, rapides et adaptées aux réalités de l’île. Aurore Bergé s’est ensuite envolée pour l’Hexagone dans la soirée, laissant derrière elle une population toujours en attente de réponses durables face à la vie chère.

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