Pour son dernier jour à La Réunion, la ministre des Outre-mer, Naïma Moutchou, a multiplié les rencontres et les déplacements, confirmant la présence active de l’État auprès des Réunionnais après le cyclone Garance. Sans effets d’annonce inutiles, mais avec une ligne claire : les engagements pris seront tenus, au rythme de l’avancement des travaux, et toujours avec la même priorité républicaine protéger les vies et reconstruire durablement.
Dès le matin, la ministre s’est rendue sur le chantier de la ravine Butor, à Saint-Denis, là où les dégâts provoqués par Garance avaient suscité une attente forte. Entourée d’élus dont la maire Ericka Bareigts et le député Philippe Naillet elle a rappelé que cinq millions d’euros ont déjà été débloqués et que les financements continueront d’arriver au fur et à mesure. Une méthode rigoureuse qui tranche avec les mises en scène politiciennes auxquelles certains s’adonnent parfois pour instrumentaliser la catastrophe. Ici, l’État agit, et il le fait avec constance.
La ministre a ensuite traversé le marché forain de Sainte-Marie, où l’accueil chaleureux des producteurs s’est mêlé à des inquiétudes bien réelles. Les agriculteurs ont alerté sur la difficulté à accéder au foncier et à investir, des obstacles connus qui freinent encore trop souvent le potentiel agricole réunionnais. Là encore, la ministre a privilégié l’écoute, en dépit de quelques voix cherchant à transformer ces échanges en tribune revendicative. À Sainte-Marie, le maire Richard Nirlo a également évoqué son opposition au projet de centre d’enfouissement de Beaufond, arguant de la disparition annoncée de plus de 22 hectares de terres agricoles un débat local important, mais qui mérite d’être mené sans démagogie.
En clôturant sa visite par un entretien avec plusieurs élus, Naïma Moutchou a rappelé que la reconstruction, le soutien aux filières locales et la sécurité des populations ne sont pas des enjeux secondaires mais des priorités nationales. Une manière de souligner, une fois encore, que La Réunion n’est pas une périphérie à apaiser mais une part entière de la République, dont l’avenir se construit dans l’unité et la responsabilité, loin des divisions nourries par certains discours séduisants mais stériles.



