Une semaine après le déclenchement officiel de l’alerte épidémique, la propagation de la grippe A se poursuit à Wallis-et-Futuna, mettant sous tension le système de santé du territoire. Face à l’afflux continu de patients, les autorités sanitaires ont dû renforcer l’organisation des soins pour éviter la saturation des urgences.
Depuis le samedi 20 décembre, l’Agence de santé de Wallis-et-Futuna a décidé d’élargir les horaires de consultation du dispensaire de Hahaké, principal centre de soins du territoire. En semaine, les consultations sont désormais assurées jusqu’à 19 heures, et jusqu’à 21 heures les samedis et dimanches. Cette mesure vise à maintenir l’accès aux soins tout en préservant la capacité de réponse du service des urgences.
La fréquentation reste élevée, avec de nombreux patients présentant des symptômes typiques de la grippe A : fièvre brutale dépassant les 38 degrés, frissons, toux ou maux de gorge. Les équipes médicales sont pleinement mobilisées pour faire face à cette situation sanitaire qui, à l’approche des fêtes, appelle à la responsabilité collective.
Des mesures sanitaires renforcées pour contenir l’épidémie
Afin de limiter la diffusion du virus, le port du masque est désormais obligatoire au sein du dispensaire de Hahaké. Les visites aux patients hospitalisés ont également été restreintes à une seule personne par malade, dans un souci de protection des plus fragiles et de maîtrise de la chaîne de contamination.
Les autorités rappellent par ailleurs les règles médicales de base. La grippe A étant d’origine virale, aucun antibiotique n’est prescrit. Le traitement repose essentiellement sur le paracétamol et le repos, comme l’a rappelé le docteur Bruno Cojan, directeur du pôle santé publique à l’Agence de santé.
Les services de l’État appellent la population à appliquer strictement les gestes barrières : limitation des contacts, aération régulière des habitations, hygiène des mains et isolement en cas de symptômes. Dans un territoire insulaire où les capacités hospitalières sont nécessairement limitées, la discipline collective reste le meilleur rempart contre l’aggravation de la situation sanitaire.



