Jeudi 13 novembre restera une date clé pour le Pacifique francophone. Après sept années de discussions, Wallis et Futuna, l’État français et la République des Fidji ont signé une déclaration d’intention marquant le début d’un partenariat diplomatique inédit entre les deux archipels.
Un rapprochement politique et culturel autour d’objectifs communs
La signature s’est déroulée dans l’hémicycle territorial, autour d’une racine de kava, symbole coutumier partagé. Pour Munipoese Muli’aka’aka, président de l’assemblée territoriale, cet accord « marque un point de départ concret » et prévoit la mise en place d’un groupe de travail chargé de définir les priorités communes.
Les échanges porteront sur plusieurs domaines : économie, formation, santé, environnement et sécurité maritime. L’ambassadeur fidjien William Toganivalu a salué « un moment historique » et annoncé la tenue d’une prochaine rencontre bilatérale en décembre.
Si la majorité des élus voit dans cette coopération une opportunité stratégique, l’opposition reste prudente, rappelant que plusieurs accords régionaux antérieurs n’ont jamais été pleinement appliqués.
Pour l’État, cette déclaration s’inscrit dans la volonté de la France de renforcer ses liens avec les pays du Pacifique, dans une logique d’équilibre régional et de développement partagé. Les semaines à venir seront décisives pour transformer cette volonté politique en réalisations concrètes, au bénéfice de Wallis et Futuna comme de Fidji.



